Quand je vis le soleil s’élever dans le ciel, je compris tout de suite que la matinée allait commencer. Il était très tôt et je me trouvais sur mes terres. Sur le territoire du clan de l’Est, je fouinais les moindres recoins à la recherche d’un lièvre à me mettre sous la dent. J’étais affamé et cela se voyait de plus en plus. Mon petit estomac gargouillait et réclamait tandis que je cherchais une proie bien grasse. J’étais près de la clairière clairvoyante, un endroit ennemi que je trouvais cependant magnifique. Mais je préférais rester sur mes gardes. Le danger est partout et qui sait si un loup pouvait surgir des buissons pour venir me dévorer. Je reniflais partout, dans l’herbe, dans les buissons. Et soudainement, une odeur parvint à mes fines narines. Il s’agissait d’une odeur de faon. Un faon, un très jeune. Je relevais soudainement le museau et m’aperçut alors qu’il était seul, il s’était certainement perdu. Je m’apprêtais à lui sauter à la gorge alors que j’entendis un bruit derrière moi. Le faon fut surpris et s’enfuit alors en bondissant. Je me relevais, dégouté d’avoir perdu ma proie. Mais je me tournais alors vers l’inconnu et fut en rogne contre lui ou plutôt, contre elle. Je grommelais et m’aperçut qu’il s’agissait d’une femelle. Je dis alors.

-« Hey toi, t’as fais fuir mon déjeuner ! Bonne chance pour me le rattraper ! »